Dans l’enseignement, la fracture entre élèves en difficultés et élèves qui réussissent ne peut être réduite par les ordinateurs et l’internet. Certe, « la technologie peut permettre d’optimiser un enseignement d’excellente qualité mais elle ne pourra jamais, aussi avancée soit-elle, pallier un enseignement de piètre qualité ».
L’étude de l’OCDE ci-après, va réjouir les adversaires des tablettes à l’école et chagriner les tenants de l’E-learning… Mais la surprise, pour une fois, les Français s’en sortent mieux que d’autres. Explications et propositions.
« La technologie peut permettre d’optimiser un enseignement d’excellente qualité, mais elle ne pourra jamais, aussi avancée soit-elle, pallier un enseignement de piètre qualité », écrivent les auteurs du rapport Students, Computers and Learning: Making The Connection publié par l’OCDE. L’Organisation de coopération et de développement économiques est désormais connue pour réaliser, depuis 2000, les études Pisa qui mesurent les compétences des adolescents de 15 ans en lecture, mathématiques et sciences.
Pour l’OCDE, les élèves de Singapour, de Corée du Sud, de Hong Kong, du Japon, du Canada, de Shanghai… sont les plus performants en compréhension de l’écrit électronique. Alors qu’ils ne sont pas davantage exposés à Internet à l’école que ceux du reste de l’OCDE. Conclusion : « Nombre des compétences essentielles pour la navigation sur Internet peuvent également être enseignées et acquises à l’aide de pédagogies et d’outils analogiques traditionnels ».
« Ce n’est pas la quantité de l’utilisation du numérique qui compte, c’est la qualité », estime Francesco Avvisati, analyste à l’OCDE. L’exemple australien, qui caracole en tête, montre que le numérique à l’école apporte quelque chose si les professeurs sont formés ou ont de l’expérience. La Pologne qui a investi massivement dans l’équipement numérique n’a pas amélioré ses performances. Et Francesco Avvisati d’appuyer : pour que les nouvelles technologies soient efficaces, « il faut partir des usages » et « répondre à des finalités pédagogiques ».
Parce que la maîtrise du numérique et d’Internet est déjà indispensable, aujourd’hui ; et le sera davantage encore demain. Or, contrairement à ce qu’on a pu penser pendant longtemps, le numérique ne fait pas reculer le rôle de la lecture ni de l’écriture. Bien au contraire, elle l’accroît. D’où l’absolue nécessité de maîtriser ces savoirs, dès l’enfance, pour éviter la fracture numérique à l’âge adulte.
[Via ouest-france.fr]
Le « texting« , et plus généralement, le fait d’adopter un langage abrégé, n’a sans doute pas aidé la grammaire dans son ensemble. Une étude tend d’ailleurs à le prouver.
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